Nuit du 27 au 28 septembre 2007.

Je suis bien emmerdé. J'ai ma conscience sur le dos comme un vieux manteau dégueulasse. Je me retourne dans le lit avec les mains dans les poches, mes doigts effleurent des saletés. C'est le même manteau que j'ai toujours, le même calvaire quand je me réveille, quand je prends conscience.


Je fais partie de ces gens qui haïssent que le monde se réveille. Toute cette insupportable et bruyante activité matinale, toutes ces mauvaises haleines. Je veux dormir jusqu'à midi.

Nuit du 26 au 27 septembre 2007

C'est la nuit des petits vieux.
Ils sont tous là avec leurs cabas et leurs peaux tirées.
On va au cinéma. Je propose de porter les sacs mais ils se méfient de moi, je suis grand et torse nu.
Au ciné ils m'offrent de l'alcool au bon goût de pomme verte en rigolant.
Plus tard je leur construis des tombeaux en forme de puits avec des briques en bois mais c'est chiant, c'est comme un puzzle, il y a rien qui rentre, j'essaye d'ajuster mais il y a rien qui rentre.

Nuit du 16 au 17 septembre 2007

Laurent S et Sophie sont sortis ce soir et je suis seul dans la maison et je retrouve une vielle chaussette retournée où j’ai caché de la drogue dedans je m’en souviens et je retourne la chaussette et un tas de cachets de Stillnox et d’Atarax tombent sur le grillage par terre et je ramasse tout et je met tout dans ma bouche et ça commence à mousser je me sens mal, Laurent et Sophie rentrent mais ils ont bus les enculés pourquoi ils m’ont pas attendus et ils puent comme des porcs je vais vomir je cherche un récipient dans le frigo j’ai plein de mousse blanche dans la bouche je trouve une assiette creuse, je met la tête dans le frigo et je dégueule dans l’assiette ils m’en veulent les deux autres je les déteste ces connards.

Nuit du 12 au 13 septembre 2007.

Le Major Menace est le chef d'une petite troupe de théâtre itinérante.

Il se place en haut d'une colline et envoie un avion de bois sans ailes puis les autres le suivent jusqu'à l'atterrissage, dans différents véhicules qui apparaissent, disparaissent et explosent de temps en temps. Tout est désuet.

Je fais la promo de l'Iboga dans un supermarché. Je préviens même que c'est un peu trop fort.

Nuit du 11 au 12 septembre 2007.

Je suis avec Lan sur une barque au milieu d'un étang vert et trouble. Nous pêchons. Je vois un tas de poissons argentés se masser là où j'ai frotter entre mes doigts de pieds. Ils se régalent. Je me retourne pour demander un hameçon à Lan. Elle n'est plus sur la barque. Je vois une forme vert sombre plus bas. Je comprend que Lan s'est utilisé elle même comme appât. Tiens donc.

Nuit du 10 au 11 septembre 2007.

Un peu foutraque cette fois ci.

D'abord je vois Bruce Campbell qui anime une attraction, il fait rouler une roue en bois qui obstrue un passage. Je suis derrière, je pousse la roue vers lui et il se casse la gueule de plusieurs mètres avec la roue qui l'écrase.

Les flics turcs arrivent. Pour un contrôle. J'ai rien sur moi mais je suis en pleine montée de LSD. Ils me demandent de faire grincer mes dents et avec le bruit obtenu en concluent que j'ai fumé de l'herbe.

Je me réveille euphorique, je décide de tout noter. Puis j'ai un doute. J'ai encore tout noté en rêve. Je recommence. Pour que ce soit plus simple je dessine des icônes et demande à Lan de me dire ce qu'elle voit : "Euh, du fil de pêche... Et puis encore du fil de pêche... Et encore..." Ca me fait mourir de rire. Je n’avais pas remarqué que toutes mes icônes ressemblaient à du fil de pêche. Ca me réveille.
Nom de Dieu, j'ai rien noté du tout encore. Je n’ai pas la force. Pas de papier autour du lit. Je reste paralysé, effondré par la fatigue.
Je me rendors.

Je suis dans une maison immense, magnifique et familière. Trois filles dorment ensembles dans une grande chambre et rient ensembles en me voyant. Qu'est ce que je suis content bordel. Je pars un peu en exploration dans la maison. Tiens ma grand-mère est là, un peu cireuse (normal, elle est morte). Elle occupe le grand salon. Sans une expression elle me demande qui est ce noir en habit traditionnel dans le salon. Je regarde. En effet il y a un type, un noir de dos en train de gonfler un sac plastique pour le faire exploser entre ses mains. Mais chaque fois il laisse l'air s'échapper avant. Je lui propose de l'aider. Il se retourne. Les boules, c'est Doc Gynéco.

Je décide de me trouver une télé et de me mettre à l'écart pour me branler tranquille. La chambre que je choisis est une forêt.

Nuit du 9 au 10 septembre 2007.

Je suis avec Sophie. Elle me dit « Encore eux, il viennent me piquer mon tampon ! » et deux jeunes débarquent et lui pique son tampax. Je leur cours après sans succès.

Avec Lan. Au cinéma. Une salle de 39.000 places. Je chante à Lan la marche de Vador pour lui faire comprendre ce que ça peut rendre chanté par 39.000 personnes. J’ai l’air ridicule.

Qu’est ce que je dors mal en ce moment c’est épouvantable.

Un rêve de juillet.

D'après mes notes retrouvées :

Je mange dans un restaurant gastronomique à Marseille.
Du sabot de cheval.
Quand je perfore la croûte du sabot avec mes couverts il s’en épanche un liquide jaunâtre pas très appétissant. Mais il fait bon. Je suis seul dans le restaurant, près de l’âtre. Au dessus de la cheminée il y a une bouche de gargouille qui avale des pénitents.
La cuisinière est noire.
J’appelle Alexandre L parce que je me souviens qu’il m’a appelé dans la vie réel ce matin même. Je sais que je rêve maintenant.
Roger R me rejoint à table puis nous partons en moto.

Plus tard je me promène dans les rues avec mon père, je lui fais remarquer que nous sommes dans un rêve et je le note dans mon agenda pour m’en souvenir.