jeudi, février 18, 2010

Nuit du 16 au 17 février 2010

Je passe la nuit dans des tunnels routiers.
Au début j'ai pas de chance, je suis juste derrière un camion de ravalement qui dépasse la hauteur autorisée. En voulant l'éviter je me pète la gueule en moto et je glisse heureusement à l'extérieur du tunnel. Une lourde porte en fer s'abat pour condamner le tunnel et je me dis "Merde ma moto" elle est restée dedans.
Juste après je me trouve apparemment embauché par l'entreprise de ravalement. On ravale ce tunnel.
A chaque fois qu'on rentre dedans, ben on dépasse la hauteur autorisée, du coup ça fait plein d'étincelle et on rigole. Des fois on refait, depuis le cockpit situé au sommet du camion, des scènes de Twin Peaks, toutes celles où il y a des flashs de soudure à l'arc. On fait Bob et Leland Palmer. Comme ça pour rigoler.
Avec mes conneries je fini par bloquer les gens qui bossent vraiment. Particulièrement ceux qui remplacent les tubes néons bleus dans les tunnel.
Le gars qui remplace les tubes, bloqué dans le tunnel, est obligé de faire sa gym sur place. Il met une sorte de body mauve électrique et il s'allonge au sol en faisant tressauter des bourrelets de graisse sur tout le corps et en une seule fois. Je regarde son entrejambe, il a un crabe à la place du sexe. Je me dis "le routier est un trans".
Après je vois le type installer les tubes et ça clignote en bleu comme une rampe de lancement. Là il dit "Et imagine quand ça arrive à la fin du tunnel". Ok.

Plus tard, peut être le lendemain, je m'occupe toujours de ravaler je sais pas quoi dans ce tunnel et il fait tellement chaud que la peinture du plafond cloque et tombe sur l'équipe et d'un coup on est plein de camions comme des vaisseaux de Goldorak go.
C'est la guerre. C'est pour ça qu'il fait chaud. La guerre thermique.
Les amas de peinture fondue au sol font des accidents. Surtout des accidents de caddie. Les gens sortent des courses.

C'était tout de même mieux à vivre qu'à raconter.